Promenade sur le bord de l'eau

Jorvik et Juliette arrivèrent au port, un endroit assez mouvementé étant donné l'heure. Le post-viking se dirigea vers le nord, voulant montrer l'oeuvre maritime de son peuple, mais se calma une fois rendu sur la plage, regardant l'infinité des flots s'étendant devant ses yeux.
Il pointa l'océan et dit:

-Regardez, ceci est chez moi, mon lieu préféré, où j'allai me réfugier au débuts de ma vie, quand j'avais besoin d'être seul, seul avec ma vraie nature, réfléchissant, songeant à ma vie future. Pour moi, c'et synonyme de la beauté, les vagues se brisants sur la rive, la douce mélodie émanant de ce courant.

Resserant sa cape sur ses épaules, elle admira silencieusement la mer.

"Je ne l'ai jamais regardé ainsi... pour moi... elle était synonyme de mort... une des personnes auxquels je tenais le plus est morte en se jetant dans la mer... je n'y suis jamais revenue depuis"

- J'ai un remède efficace contre ceci, je vous prierais de venir.

Incertaine, elle le regarda sous le capuchon de sa capeline mais fit ce qu'il demandait.

-J'espère que vous avez le pied marin...

Il l'entraîna plus loin et lui désigna du doigt un plus petit navire, de forme plus allongée, à la voile carrée et à la figure de proue digne des gargouilles des églises.

-Si "frøken" veut bien monter.

Elle monta à bord, tremblante à la fois de peur et de froid.

"Vous êtes sur que ce navire va tenir le coup? en hiver, les vents sont forts..."

-Cette merveille a été conçue pour des températures bien pires et des bourrasques bien pires que cette petite brise matinale. Normalement j'ai toute une garnison avec moi, alors je n'irai pas loin de toute façon.

Il détacha le cordage qui le retenait amarré et, avec un air de triomphe, retourna à la poupe du drakkar pour guider son bateau hors du port.

-Je n'ai rien à payer pour aller et venir ici, la dernière fois que quelqu'un est venu, il avait oublié qu'il était fatigué, ajouta-t-il avec un clin d'oeil. Par où je vais?

"Eh bien... je... je vous fait confiance."

Elle le regarda faire, incertaine si c'était une bonne idée de s'aventurer ainsi avec lui.

-Vous avez raison de faire ainsi, dit-il fièrement. L'eau est mon élément et celles-ci sont ma vie.

Il navigua un peu vers l'ouest et après quelques minutes, le temps de pouvoir voir parfaitement le lever du soleil, il descendit la voile pour s'assurer de rester en place, tout en gardant un repère visuel avec la côte.

-Regardez le soleil, vous ne verrez jamais plus beau spectacle sinon le coucher de celui-ci au même endroit, c'est à couper le souffle.

elle observait, les yeux illuminés d'une joie depuis longtemps perdue.

"C'est... hallucinant... il n'y a rien de comparable... je n'ai jamais rien vu de si beau..."

-J'ai grandi avec cette vue, à tous les matins, le soleil se détachant de l'océan pour nous garantir la lumière pendant quelques heures, avant, seul son lever et son coucher m'importait, mais maintenant je profite de la lumière pour pouvoir vous admirer. Ces scènes ne veulent plus rien dire maintenant que je vous connais, votre beauté dure beaucoup plus longtemps que quelques heures par jour. Je n'ai jamais été doué pour dire n'importe quoi de pensé ni de moindrement beau, mais juste le fait que vous occupiez mes pensées le jour et mes rêves la nuit semble me donner ce bénéfice. Je vous aime, c'est tout.

Elle le regarda, douloureusement... son train de vie ne lui permettait pas tant que ca... et que faisait-elle de son indépendance envers les hommes? pourtant elle voulait oublier cela, pour un moment...

"Jorvik... je vous aime aussi..."

Elle chercha ses mots, émue par ce qu'il venait de dire. Elle baissa la tête, se cachant à nouveau sous son capuchon.

"Vous êtes la seule chose qui peut, à la fois, me permettre d'oublier la douleur et de ne pas me détruire..."

Ne sachant pas trop comment réagir, il souleva doucement son menton et dépoa un baiser sur ses lèvres.

Elle se blottit contre lui, cherchant la chaleur de ses bras. Loin de toute civilisation, elle put faire entorse à ses principes.

[je re dans uen coupe de minute, j'ai eu un petit bog et la je m'e nvais pelleter...]

Une fois le soleil dans le ciel, Jorvik proposa à Juliette de naviguer quelques instants, vers le port.

-Qu'en dites-vous?

"Pourquoi pas..."

Elle luttait contre le sommeil, sentant le froid moins dur sur sa peau.

Après un bref cours de voile, il la laissa diriger lentement l'embarcation, et après un moment:

-Qu'aviez-vous à noyer tantôt?

Une fois les paroles prononcées, il regretta amèrement de l'avoir fait.

Elle soupira, baissant la tête.

"D'abbord les souffrances que Darmek m'a fait subir... puis, je voulais oublier la dernière nuit avec mon client.... je me sens dégoûtante de faire ce metier mais c'Est ma seule facon de survivre... l'angoisse a été grande cette nuit"

Et la fatigue se faisait de plus en plus grande aussi.

-Maintenant, sachez que je saurai comment trouver de l'argent pour que vous puissiez vivre convenablement. Vous n'aurez plus à refaire cette expérience, je le jure.

Elle le regarda droit dans les yeux. Son esprit indépendant reprenait le dessus, ses principes lui revenait froidement meme si elle aurait voulu accepter l'offre.

"Non... je veux rester indépendante... je continuerai, je ne veux pas de votre argent... ne me prenez pas en pitité, si vous saviez ce qui m'a mené à cela, vous ne me prendriez pas en pitié"

-Je ne vous prends pas en pitié, la pitié est un sentiment regrettable, mais bien par amour, rien de plus.

Elle secoua négativement la tête.

"Je ne peux pas risquer de dépendre de vous... peut-être lorsque notre vie ensembe sera assurée et qu'elle aura de bonne base.... sinon.... sinon ce serait risquer de tout perdre si la vie nous séparait..."

-J'ai juré que je ne vous laisserai pas tomber, et je le ferai, peu importe ce qui arrive.

Il prit le poignard qu'il a confisqué à Juliette quelques heures auparavant et se coupa la main, laissant quelques gouttes tomber à ses pieds.

-Mon sang qui tombe à cet endroit appuie cette promesse. Seule une autre goutte de mon sang qui tombe ici pourra la rompre. (J'ai simplifié beaucoup, on a pas de verre)

"Je vous en pris.... ne me forcez pas à briser mes principes.... j'ai déja été dépendante de quelqu'un et cette personne a failli m'entraîner dans la mort... je ne me laisserai pas entraîner une autre fois... pas avant d'être prête à tout laisser"

Elle lui prit le couteau et se fit une entaille pour laisser le sang couler sur celui de Jorvik.

"Et ce sang vous jure ma fidélité.... et mon indépendance"

Troublé, Jorvik redirigea le bateau vers le port et s'y amarra en silence. Toujours sans un mot, il descendit.